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Technophobie/-- Tsunami et Catastrophes en Série

 

Le fameux tsunami du 26 décembre 2004 a aussi déclenché une série de catastrophes liées au nucléaire. Bien sûr, les médias parlent des caprices de « mère nature », mais oublient vite que les conséquences dramatiques de ce raz-de-marée sont dues à l’industrialisation. En cherchant un peu, j’ai pu recenser au moins trois accidents atomiques liés directement à ce tsunami.
A Kalpakkam, au sud de l’Inde (Etat du Tamil Nadu), la vague géante est remontée par le tunnel qui reliait une centrale à énergie atomique à l’océan Indien. On sait que la structure de l’usine a implosé de l’intérieur. Officiellement, cette usine, qui transforme de l’eau de mer en eau douce, a réussi à éteindre ses réacteurs en urgence et à temps ! Mais tout porte à croire que rien n’est maîtrisé, car entre 15 000 et 20 000 familles ont été évacuées d’un périmètre de sécurité où seule l’armée peut se déplacer. Une partie de la population de Madras (la plus grande ville à côté, avec 6 millions d’habitants) consomme des pastilles d’iode pour éviter le cancer de la thyroïde, dû à une trop forte concentration de radioactivité dans l’atmosphère. On sait aussi qu’au même endroit, il y a un centre de stockage de déchets radioactifs...

Toujours en Inde, une autre centrale atomique en construction a été touchée. Cette centrale – basée sur les plans de la centrale de Blaye, en Gironde, qui avait été partiellement inondée lors de la tempête du 27 décembre 1999 –, n’était pas équipée de protections contre ce type d’accident, car, d’après le constructeur européen, il n’y a pas de risques majeurs de tsunami ni en France ni en Inde...
On sait aussi qu’en Somalie, de nombreux blocs de béton radioactif ont été déterrés des plages par la vague. Des médecins ont déjà remarqué de nouvelles pathologies, liées à une exposition aux rayonnements nucléaires, sur les habitants et les habitantes de cette région. La Somalie réclame 2,5 $ par tonne de déchets radioactifs, contre 250 $ dans d’autres pays... Des bateaux militaires européens ramassent, en ce moment encore, des blocs de béton radioactif dans les eaux face à la Somalie : « Oups, c’est des poubelles européennes ! »
Quand on y réfléchit un peu, les catastrophes dites naturelles n’ont rien de naturel.
Le marché du nucléaire compte construire, dans le futur proche, 180 nouvelles centrales civiles. Le business est trop juteux pour s’encombrer de détails comme ces accidents sans conséquences directes pour les populations occidentales ! En outre, le raz-de-marée humanitaire et la bonne conscience monnayée qui se sont déchaînés en Europe,dans le sillage du tsunami, furent de ces grands moments d’union sacrée qui promettent de beaux jours à ceux qui tiennent les rênes de nos vies. Abracadabra ! Vive les indulgences ! On ira tous au paradis !

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