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Les Maux, la Fuite et les Truands

Le 24 juin, l’usine pétrochimique Total de Carling (Moselle), classée Seveso 2, a relâché 6 tonnes de styrène, un hydrocarbure volatile et explosif : ceci dû à une panne électrique doublée du non-fonctionnement du groupe électrogène, triplée des ruptures des trois dispositifs censés empêcher l’émission de gaz. En quelques minutes, le nuage de pollution a atteint la ville de L’Hôpital (sic). Les habitants se sont
plaints de maux de tête, de difficultés respiratoires et d’irritation des yeux. Une douzaine de personnes ont été hospitalisées. « L’industriel ne nous a pas prévenus », réagit la sous-préfecture. Du coup, le plan de secours prévu pour les sites Seveso 2 n’a pas été déclenché. Total n’a admis que plusieurs jours après les faits, la relation entre la fuite du styrène et les maux des habitants. « Nous n’avons rien voulu dissimuler (...) notre communication a été plus que défaillante, c’est peut être un problème de compétence. » T’as raison, dégage...


Pêt du Capital

Dans la nuit du lundi 27 juin, un incendie a ravagé un bâtiment de l’usine SMB Formulation, proche du quartier populaire de la Devèze, à Béziers. Cette usine, classée Seveso 2, produit des insecticides et des pesticides. Des nuages toxiques ont survolé l’Aude et les Midi-Pyrénées, et l’odeur de soufre a été ressentie jusqu’à Narbonne et Carcasonne. Pendant trois jours, mille tonnes de poison ont brûlé. Les propos rassurants des autorités n’ont pas réussi à balayer toutes les inquiétudes. « On ne nous dit pas tout, est-ce la meilleure chose de laisser les enfants jouer dans la cour de l’école ? » A côté, d’autres mères de famille sont en pleine conversation...Non pas sur l’incendie, mais à propos du cadeau de fin d’année pour la maîtresse. Une étude portant sur les différents risques dans l’usine venait juste d’être...bâclée, car, dixit la préfecture, « l’incident (sic) qui vient de se produire est plus grave que le scénario le plus défavorable envisagée dans cette étude ». Le 11 avril dernier, une explosion suivie d’un début d’incendie avait eu lieu. Enfin, pour rassurer tout celles et ceux qui doutent, l’usine a changé de nom en 1985 : elle s’appelait autrefois Union Carbide, groupe qui a prouvé ses compétences en 1984 avec l’explosion de sinistre mémoire d’une usine à...Bhopal, en Inde (décembre 1984 : 8 000 morts dans les 3 jours, 20 000 morts en tout des conséquences directes et indirectes jusqu’à ce jour, et une pollution qui empoisonne, mutile et tue encore aujourd’hui).

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