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Nanterre Casse les Murs

Le 2 novembre dernier, au cours d’un rassemblement anti-sécuritaire à la fac de Nanterre, un groupe d’individus masqués ont essayé de redétruire le mur que les étudiants avaient abattu à coups de bélier en mars 2004, et qui avait été reconstruit depuis. Ce mur, construit en janvier 2004, est devenu le symbole de la politique sécuritaire de la fac. Avec l’installation d’un système de vidéo-surveillance, la création d’un groupe de vigiles, et la suppression de la franchise universitaire qui interdisait à la police de pénétrer sur le campus, le cloisonnement des bâtiments permet aux autorités de reprendre le contrôle de la fac.
Contrairement à ce qui s’était passé en mars 2004, les vigiles de Nanterre ont attaqué violemment le rassemblement du 2 novembre, et il y a eu quelques blessés. Les vigiles et le président de l’université ont ensuite porté plainte contre le manifestant qu’ils connaissaient le mieux, Sébastien Schifres, présent depuis huit ans sur quasiment toutes les luttes de la fac. Après deux perquisitions, Sébastien a été convoqué au commissariat et placé en détention préventive durant trois semaines à la prison de Nanterre, à quelques centaines de mètres du campus.
Cette incarcération a provoqué sur la fac une agitation qu’on n'avait pas vue depuis longtemps, les vigiles n’osant plus sortir de leur local. Pendant trois semaines, les cours ont été à nouveau perturbés, les murs ont commencé à se recouvrir de graffitis, et des feux d’artifice ont été tirés à plusieurs reprises en direction de la prison. Le 30 novembre, plusieurs centaines de personnes sont venues manifester devant le palais de justice où était jugé Sébastien. Le tribunal l’a condamné à quatre mois de prison ferme, mais a préféré tout de même le remettre en liberté, preuve que la mobilisation paye ! Sébastien a fait appel et a été rejugé le 27 juin par le tribunal de Versailles. La procureure a demandé la confirmation de la peine prononcée en première instance. Verdict le 19 septembre à 14H00 à la 7e Chambre de la Cour d’appel de Versailles (5 rue Carnot).

Historique de la lutte sur http://enrages-nanterre.freeservers.com

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