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Tous les moyens sont bons pour harceler, attaquer, saboter Bouygues.

Une semaine d’actions coordonnées a été lancée dans la semaine du 17 au 24 décembre 2004, contre Bouygues et ses filiales (Norpac, OF Equipements, GFC Construction, Bouygues Construction, Quille, DV Construction, GTB Construction, RJ Richelmi), pour dénoncer leur participation active « à la prolifération de l’enfermement comme dispositif de contrôle social » : prisons, agrandissements, rénovations et construction de centres de rétention permettant l’application de la loi Sarkozy sur l’immigration, d’après laquelle le temps de rétention maximum des sans-papiers passe de douze à trente-deux jours. De nombreuses actions ont été menées pendant, et au-delà de la semaine coordonnée, dans plusieurs villes de France : occupations d’agences, bombages, collages, sabotages de serrures, détournements de panneaux publicitaires, vitres cassées, attaques d’un chantier GFC Construction et d’un point de vente Bouygues Immobilier au cocktail molotov, feu à une maison-témoin, attaques de vitrines au béton... Et la destruction continue contre le bétonneur, pilier de cet Etat qui pue le contrôle, la gestion et l’exploitation...
Les dernières actions en date ont eu lieu à Amiens où, à deux reprises, dans la nuit du 23 au 24 et dans la nuit du 25 au 26 avril, la vitrine de l’agence Bouygues Telecom, rue de Noyon, a été attaquée par des individus incontrôlés armés de pavés et boulons, pour signifier leur opposition à l’univers carcéral, à la construction de centres de rétention élaborés par ce géant de l’immobilier. Le harcèlement à l’encontre de Bouygues déborde largement de la semaine d’action qui lui était consacrée : sabotons Bouygues et la société qui va avec.
Par ailleurs, Dominique de Villepin, ex-ministre de l’Intérieur, a fait part le 12 mai 2005 du dernier plan de « lutte contre l’immigration irrégulière », à savoir : création d’une police dotée de « 600 hommes supplémentaires » dont le travail sera exclusivement la chasse aux sans-papiers et les expulsions ; remise en cause aggravée du droit d’asile avec une liste de pays « sûrs », dont les ressortissants se verront refuser systématiquement le droit d’asile ; renforcement du contrôle des titres de séjour, des attestations d’accueil des étrangers et de la validité des mariages ; lutte contre le travail clandestin ; création d’un service public permettant de coordonner l’activité de toutes les administrations concernées : Intérieur, Justice, Affaires sociales et Affaires étrangères ; renforcement de la coopération européenne, notamment par le contrôle des frontières. Les expulsions seront accélérées avec la construction de salles d’audience à proximité des centres de rétention, comme à Coquelles, près de Calais (située au milieu d’un centre commercial). Un décret sur la rétention est paru le 30 mai 2005 (jour de la démission du gouvernement Raffarin) au Journal officiel, augmentant la capacité d’accueil des centres de rétention (de 100 à 140 personnes ), prévoyant aussi la construction de centres de rétention pour familles, et l’obligation pour les demandeurs d’asile non-francophones de payer eux-mêmes les interprètes.
Après un tri des stocks disponibles, il s’agit de gérer la main-d’oeuvre restée sur place. Si t’es bien docile et travailleur... Le 18 janvier 2005 a été créée l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM), et le contrat d’accueil et d’intégration a été défini – sa généralisation à l’ensemble du territoire étant prévue début 2006. L’ANAEM, alliance entre l’OMI (Office des migrations internationales) et le SSAE (Service social d’aide aux émigrants), proposera aux demandeurs d’asile le contrat d’accueil et s’assurera de son suivi. L’ANAEM, financée principalement par l’OMI, disposera d’un budget annuel de plus de 78 millions d’euros !
Présence dans de nombreuses villes en France avec priorité aux régions d’immigration (Ile-de-France, Rhône, Bouches-du-Rhône, Nord...). Depuis le démarrage du dispositif en juillet 2003, plus de 60 000 contrats ont été signés. Petit aperçu de ce contrat d’accueil et d’intégration, infantilisant comme au bon vieux temps des colonies : il commence par un « Bienvenue en France », au cas où il y aurait des doutes, puis vient tout un laïus sur les valeurs de la République (« Sur de nombreux bâtiments publics, vous verrez gravée l’inscription “ liberté, égalité, fraternité ”. Cette devise est celle de la République »), on dirait une visite guidée, sauf qu’on déchante très vite, y’a pas de soleil ; les rappels des devoirs des citoyens, la laïcité,etc. Il y a même un chapitre qui m’a appris que « le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes est un principe fondamental de la société française ». Par la signature de ce contrat totalement égalitaire, il va de soi, entre l’Etat et la personne concernée, celle-ci s’engage, après une visite médicale, des entretiens, un bilan linguistique, etc., à suivre une journée de formation civique, une formation linguistique selon les besoins, une information spécifique sur l’accès au service public de l’emploi et à la formation professionnelle, une journée d’information sur la vie en France (logement, santé, école, formation, emploi), un suivi et une évaluation du parcours et des problèmes rencontrés. Le contrat est conclu pour une durée de un an, renouvelable une fois si le formatage n’est pas suffisant. Vite rentable et dispos pour l’exploitation à venir... L’assimilation passera par la matraque tant que l’image de l’étranger ne reflétera pas sa propre négation.

Plus dinfo sur http://pajol.eu.org

Actions:

Lyon,(Le 30 juin 2005)
Bouygues, par l’intermédiaire de ses filiales, construit des prisons, des centres de rétention ou encore le centre de nanotechnologie de Grenoble. Tout se tient. Qu’il brûle.
Par une douce nuit de ce mois de juin, l’agence Bouygues télécom de la Croix-Rousse à Lyon, a été une nouvelle fois attaquée. Son enseigne a été brisée, sa vitre caillassée, et sa façade aspergée de peinture. Cette agence avait déjà vue sa serrure sabotée et sa porte murée il y a quelques mois.
En parallèle de cette action, c’est la vitre du nouveau point de vente Bouygues Immobilier de Jean Macé (Lyon) qui a volé en éclat. Rappelons qu’avant d’être transféré, ce point de vente avait déjà été attaqué à la poubelle incendiaire. L’autre point de vente Bouygues Immobilier de Lyon avait aussi été saccagé il y a quelques mois (vitre brisée, tags, huile de vidange répandue à l’intérieur). Il a été laissé en état et a depuis été complètement abandonné par l’entreprise... La lutte paye.

Amiens,(Le 26 avril 2005)
A deux reprises, dans la nuit du 23 au 24 et dans la nuit du 25 au 26, la vitrine de l’agence Bouygues Telecom rue de Noyon à Amiens a été attaquée par des individus incontrôlés armés de pavés et boulons, pour signifier leur opposition à l’univers carcéral, la construction de centre de rétention élaborés par ce géant de la construction immobillière. Le harcélement à l’encontre de Bouygues déborde largement de la semaine d’action qui lui était consacrée, sabotons Bouygues et la société qui va avec.

Paris,(Le 19 mai 2005)
Le matin du jeudi 19 mai 2005, à l’heure ou blanchit la campagne, les ouvriers du chantier de couverture de l’autoroute A3 (où Bouygues bétonne), ainsi que tous les automobilistes de cet axe très fréquenté, ont pu lire ces 2 banderoles : « Bouygues construit des lieux d’enfermement » et « Ni prisons ! Ni rétention ! »

 

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