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Occupation dans le 93

Le 12 janvier 2005, 80 sans-papiers ont occupé la Fédération socialiste de Seine-Saint-Denis, au Pré-Saint-Gervais. Pour réclamer leur régularisation et rappeler que la politique de gauche comme de droite n’a toujours servi que la « machine à expulser ». Le 6e jour d’occupation, un groupe de 40 personnes a occupé la mairie du Pré-Saint-Gervais pour forcer la négociation. Ils et elles en ont été expulsés à coups de matraques. Ensuite, les locaux de la fédération PS ont été nettoyés des sans-papiers par la police et des militants socialistes qui ont pu jouer avec leurs gaz lacrymogènes, leurs gaz au poivre et leurs tazers (armes qui envoient des décharges électriques). Les membres du PS ont ensuite refusé de rendre leurs affaires aux sans-papiers « manipulés par l’extrême gauche » (dont des passeports et autres preuves de présence en France). Sept personnes ont été arrêtées : les trois avec papiers ont été relâchées, et les 4 sans-papiers sont restées jusqu’à 15 jours au centre de rétention de Bobigny.
Pendant ce temps, les contre-feux Malek Boutih (Bounty ?) (secrétaire national chargé des questions de société au PS et ex-président de SOS-Race) et Fadéla Amara (présidente de Ni putes ni soumises) se sont déclarés favorables aux quotas d’immigration de Sarkozy.
En réponse, à Lyon, le rideau de fer de la fédération régionale du PS a été bloqué et tagué « en soutien aux sans-papiers ». A Paris, une banderole a été accrochée sur le passage de la manif pour les 35 heures du 5 février : « Le PS gaze, dénonce et expulse les sans-papiers ». Lors de cette même manif, Julien Dray et Malek Boutih ont été insultés et se sont réfugiés dans un café afin d’esquiver les projectiles qui les visaient.

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